Du GR20 à la Spartan Race : les incroyables défis en duo d'Anne-Claire et Adrien
Anne-Claire et Adrien sont un couple de passionnés. Passionnés de sport, de sensations, passionnés de vivre. Ensemble, ils se lancent des défis qu’ils mettent un point d’honneur à relever main dans la main. Cette année, ils étaient au départ de l’Ultra de la Spartan Race.
La rencontre de deux mordus d’aventures
Anne-Claire et Adrien ne se rencontrent pas dans un contexte sportif. Pourtant, c’est bien autour de ce dernier que leur relation va se consolider, tel le ciment qui durcit pour achever de sceller deux pierres.
Jeune couple, ils se lancent un premier défi et pas des moindres : le GR20 en complète autonomie. Pas d’auberge, simplement la tente qu’ils partageront durant tout le trek. Anne-Claire rit encore au souvenir de cette idée d’apparence saugrenue.
« C’est simple, on s’est dit : ça passe ou ça casse ! ».
Et c’est passé. Loin de s’arrêter en si bon chemin, ils décident d’embarquer pour de nouvelles aventures : SaintéLyon, Mont Ventoux à vélo, Trail d’Alsace by UTMB, Marathon Nice-Cannes… sans parler de la mythique Diagonale des Fous !
Toutes ces courses, Anne-Claire et Adrien en ont fait des souvenirs communs, des moments d’intensité vécus à deux. Ils commencent ensemble, ils finissent ensemble. Pas de considération de performance, seulement la volonté de partager quelque chose d’exceptionnel à deux.
C’est ce qui les a poussés à attacher sur leurs fronts le fameux bandeau de la redoutable Spartan Race dans son format Ultra : 52km, 60 obstacles, 4000m de dénivelé positif.
Spartan Race : une aventure à part entière
Loin d’être débutants en course longue distance, les deux athlètes n’ont toutefois pas l’habitude de croiser autant d’obstacles sur leur chemin. Des obstacles de toutes sortes, qui sollicitent à tour de rôle ou de concert tous les muscles du corps. Il faut ramper, sauter, porter, s’accrocher… Des spécificités qui éloignent quelque peu l’événement de leur sport de prédilection.
Pourtant, Anne-Claire et Adrien ont trouvé des similitudes entre les deux disciplines. Des points communs qui leur ont d’ailleurs permis d’avancer à un bon rythme malgré les épreuves qui jalonnaient leur parcours.
« Je pense qu’il faut obligatoirement être un minimum coureurs pour se lancer. Certaines portions de plusieurs kilomètres ressemblent à du trail. Il faut pouvoir relancer et encaisser le D+. Pour ça, nous étions prêts ». Adrien
Seulement, les deux acolytes avaient peut-être légèrement sous-estimé la difficulté des obstacles dont ils devraient triompher. Malgré un solide passé de grimpeur, Adrien confie qu’il n’était sûrement pas assez préparé pour espérer performer. De son côté, Anne-Claire avoue qu’elle a dû solliciter l’aide de son coéquipier sur plusieurs obstacles, particulièrement ceux qui sollicitaient intensément le haut du corps.
Encore marquée par son effort au lendemain de l’épreuve, elle déclare en riant :
« On ne va pas me croire mais j’ai trouvé ça plus difficile que la Diagonale ! ».
Avec le recul, tous deux s’accordent sur la nécessité d’opter pour une préparation complète incluant un bon programme de renforcement musculaire avec des exercices ciblés, tout en conservant du volume en course à pied. Un entrainement qui mêlerait du crossfit et du running serait selon eux le bon compromis. Ils précisent :
« On pensait se retrouver perdus au milieu de concurrents ressemblant à de vrais armoires à glace. Finalement, il y a des physiques très divers et beaucoup sur le format ultra ont clairement un profil de traileurs plus que de pratiquants de musculation ».
Avancer ensemble pour relever le défi de la Spartan Race
Poussés par leurs deux forces mentales incroyables, Anne-Claire et Adrien n’ont presque jamais pensé à abandonner. Ils expliquent :
« On est très complémentaires. Quand l’un craque un peu, l’autre le pousse et inversement. Nous n’avons jamais de coups de mou au même moment et ça nous permet de nous soutenir à tour de rôle »
Cette fois, sur les hauteurs de Morzine, ils ont bien cru devoir renoncer. Épuisés, acculés par la barrière horaire, ils peinent de plus en plus à récupérer entre les obstacles. Leurs muscles tétanisent et courir devient difficile, même pour eux.
Au souvenir de ces instants de doute et de souffrance, ils sont formels : aucun n’aurait pu finir sans l’autre.
Cette complémentarité trouve pleinement sa place sur la Spartan Race pour les concurrents de la catégorie Open. En droit de s’assister, ils sacrifient souvent le chrono pour tendre une main, aider à soulever ou encore porter. C’est naturellement la stratégie que le couple a mis en place presque sans y penser. Plus que jamais, ils ont pu ressentir cette émulation, cet engagement formel de partir à deux mais surtout, d’arriver à deux.
Et maintenant ?
Pour ces deux aventuriers de l’extrême, les défis ne s’arrêtent pas là. Ils rêvent déjà Ironman, retour à la Diagonale des Fous ou pourquoi pas revanche sur la Spartan Race.
Le prochain aura toutefois une saveur un peu différente puisqu’il s’agira de leur mariage.
Adrien a en effet demandé la main d’Anne-Claire à l’arrivée d’un trail à Samoëns, parvenant à mettre un genou à terre après les kilomètres avalés. Nul doute que leur histoire commune continuera à s’écrire au fil des sentiers, aux doux sons des souffles courts et des chaussures frappant la terre.
Pour tous, le marathon est une aventure, un défi qui nous pousse vers l’objectif final : la ligne d’arrivée. Pour Arnaud Tsamère, c’est un véritable chemin, celui de la reconstruction. Il nous raconte comment le sport et la course à pied l’on sauvé.