Running : comment gérer la fatigue?
Aujourd’hui, 60% des Français se disent fatigués. 1 Français sur 10 se déclare même dans un état d’extrême fatigue. En matière de running, cette fatigue peut se manifester par une perte d’énergie, de motivation, une baisse des performances voire des blessures. Face à cet alarmant constat, on peut s’interroger : comment mieux gérer notre fatigue ? Est-elle toujours néfaste ? Comment éviter de tomber dans une fatigue excessive ? Marion Delespierre nous explique tout !
Qu’est-ce que la fatigue?
En termes scientifiques, la fatigue est appelée asthénie. Elle peut être mentale, physique ou les deux.
En réalité, la fatigue est un symptôme assez présent. Il n’est pas forcément nécessaire de s’alarmer de prime abord. La vigilance est de mise dès lors que cet état perdure dans le temps. Dans ce cas, mieux vaut se rapprocher d’un spécialiste, voire dans un premier temps en parler à un proche pour échanger sur un possible changement qu’il aurait constaté.
Contrairement aux idées reçues, la fatigue n’est pas liée uniquement à un manque de sommeil. Beaucoup de facteurs peuvent entrer en ligne de compte : carences, alimentation déséquilibrée, infections, charge d’entrainement ou encore charge mentale… Cette liste n’est pas exhaustive. Certaines maladies mentales telles que la dépression favorisent aussi cet état d’asthénie.
Fatigue et running : quels sont les signes alarmants?
Chaque individu est unique. À ce titre, les réactions du corps et de l’esprit seront différentes d’une personne à l’autre. Il est cependant possible d’établir un certain nombre de symptômes qui constituent un faisceau d’indices.
- Constat de baisse de performance
- Douleurs inhabituelles
- Plaisir à l’entrainement
- Infections récurrentes
- Libido diminuée
- Appétit
- Fréquence cardiaque en augmentation, baisse de FC Max
Attention toutefois, chaque signe pris indépendamment n’est pas représentatif d’un état de fatigue anormal. C’est plutôt le cumul couplé à un ressenti général qui doit vous alerter.
Running et fatigue : un duo gagnant?
« Courir sur la fatigue ». Voilà une expression que beaucoup ont sûrement entendu à l’entrainement, notamment dans la préparation de courses longues distances. Le but ici es de créer des adaptations métaboliques en réponse à la fatigue musculaire.
Mais au regard des effets négatifs de la fatigue, cela peut sembler délicat. Quand savoir si l’on en fait trop ? Au contraire, en garde-t-on trop sous le pied par peur de l’excès de fatigue ?
Pour bien faire les choses, l’important est de quantifier la charge d’entrainement et de raisonner en termes de cycles. Il faut veiller à ménager des périodes de décharge qui permettent l’assimilation.
Une fois que vous avez planifié correctement votre entrainement, vous pouvez mieux différencier la fatigue « normale » de la fatigue excessive. Il est tout à fait logique de se sentir fatigués dans le cadre d’une préparation. La course à pied peut d’ailleurs permet de lutter contre la fatigue, particulièrement la fatigue mentale liée au quotidien.
Il peut donc être parfois difficile de distinguer la fatigue bénéfique, de celle qui se révèlerait nocive. La meilleure chose à faire, c’est d’écouter son ressenti à l’effort. C’est une des façons les plus simples de vous situer et, en cas de coup de mou, d’adapter vos séances pour mieux récupérer.
Comment prévenir la fatigue?
La fatigue n’est pas une fatalité ! On peut la prévenir en étant attentifs à quelques éléments concrets :
S’organiser : planifier efficacement sa charge d’entrainement
Adopter une alimentation variée et équilibrée : éviter notamment le gras juste après une séance
Veiller à avoir un sommeil récupérateur
Éviter les excitants en fin de journée : caféine, théine… tous ces stimulants sont à éviter pour un sommeil optimisé
Éviter les gros repas en fin de journée : la digestion est très énergivore, mieux vaut ménager son organisme.
Veiller à aménager un vrai jour de repos par semaine au minimum
Enfin, ne vous laissez pas tenter par l’automédication. Malgré les promesses de nombreuses marques, il existe un vrai danger à utiliser des compléments alimentaires sans consulter de professionnels. Sauf pathologie spécifique, vous pouvez trouver tout ce dont vous avez besoin dans votre alimentation.
Il y a un an et demi, Yanis, passionné de rugby, voyait sa vie bouleversée lors d’un match. Une lourde chute sur son genou lui a causé une luxation grave, déchirant tous ses ligaments. Les séquelles sont lourdes : un pied droit paralyséet une cheville rendue instable. Mais là où beaucoup auraient vu un arrêt brutal, Yanis a perçu une opportunité de résilience.