En finir avec les frottements, irritations et ampoules ? W. Mathieu Blanchard
Parfois minimisées, les ampoules et les irritations peuvent devenir un véritable cauchemar pour les coureurs à pied, particulièrement sur les longues distances. Alors, comment en finir avec elles et laisser parler son plein potentiel ?
Ampoules, frottements, irritations… Comment se créent-ils ?
Tout le monde a déjà été confronté à ces trois cavaliers de l’apocalypse. Une douleur, faible d’abord, puis de plus en plus gênante jusqu’à devenir insupportable. La sensation de brûlure, de peau à vif… Les ampoules et les irritations peuvent véritablement ruiner une course même pour les athlètes les plus expérimentés. Ce n’est pas Mathieu Blanchard qui dira le contraire mais ça, on vous laisse le découvrir en écoutant l’épisode…
Pour en revenir aux irritations et aux ampoules, elles sont le résultat de plusieurs facteurs : un frottement constant de la peau, soit par un vêtement, soit par une autre partie du corps, la sueur, la chaleur et l’humidité. La personne concernée commence par ressentir une sensation de brûlure et constate une rougeur, signe d’un début d’inflammation. Si elle persévère dans son activité sans protéger la zone, il y a fort à parier qu’elle constatera très vite la présence d’une sorte de cloque plus ou moins grande remplie de liquide. C’est l’ampoule.
Fermer les yeux à ce stade, c’est prendre le risque de la voir éclater, de l’arracher et de se retrouver avec la peau à vif. Déconseillé, donc.
Comment se prémunir contre les ampoules et les irritations ?
Mais les ampoules et autres irritations peuvent-elles être évitées ? Il semblerait que oui, en adoptant quelques gestes simples.
Tout d’abord, testez votre matériel et laissez à votre corps le temps de s’y adapter. Vous devez vous assurer qu’aucune couture, aucun morceau de tissu, ne génère de frottements anormaux. C’est le cas pour les chaussettes, mais aussi les shorts, les t-shirts et les brassières pour les femmes.
Chaque type de vêtement a ses avantages et ses inconvénients qu’il faut connaitre et appréhender pour faire les meilleurs choix. Short ou cuissard ? Sous-vêtement intégré ou non ? Quelle taille pour la brassière ? Tous ces éléments se testent, se réfléchissent en amont d’une compétition.
Traditionnellement, on conseille d’opter pour des matières respirantes qui offrent un bon maintien, particulièrement pour les sous-vêtements.
Mais il se peut que malgré le soin mis à sélectionner les meilleurs équipements, vous ressentiez encore des frottements ou des irritations. Certaines zones sont en effet particulièrement sensibles car elles se situent dans des lieux de frottement naturels, où l’humidité peut s’accumuler. C’est le cas de l’aine, des aisselles ou encore des intercuisses. Chez les hommes, de fortes irritations peuvent apparaître au niveau des tétons malgré un choix de matières réfléchi.
Si c’est votre cas, vous pouvez opter pour une crème qui va lubrifier la zone tout en laissant la peau respirer. On pense par exemple à la pommade réparatrice intensive de Cerave. Le but ? Limiter au maximum les frottements sans étouffer la peau.
Le mal est fait : comment réagir face à une ampoule ou une grosse irritation ?
De la chute aux irritations en passant par les ampoules, les abrasions cutanées ne peuvent pas toujours être évitées. Mais comment réagir lorsque le mal est fait ?
En cas de blessure ou de grosse irritation qui sous-entendent que la barrière cutanée a été transpercée, la première étape primordiale est le nettoyage. Avec de l’eau tiède et un savon doux, on va venir retirer les saletés qui auraient pu se glisser dans la plaie. Il faut ensuite désinfecter la zone avec un antiseptique doux. Enfin, on protège avec un pansement que l’on change régulièrement jusqu’au début de la cicatrisation.
Concernant les tant redoutées ampoules, le traitement va dépendre de la taille de ces dernières. Si l’ampoule est de petite taille et qu’elle est fermée, il suffit de la recouvrir ave un pansement afin de préserver la peau des frottements qui pourraient aggraver la situation. Si elle est plus importante et plus douloureuse, il faudra la percer et vider l’eau qu’elle contient sans enlever la peau. L’important sera ensuite de bien désinfecter et de couvrir à l’aide d’un pansement.
Enfin, intéressons-nous maintenant aux cicatrices. Beaucoup de coureurs ont ce que l’on surnomme avec humour « la carrosserie rayée ». Leur peau est couverte de cicatrices plus ou moins visibles qui peuvent parfois se révéler gênantes.
Pour éviter la persistance d’une marque trop visible, il est conseillé de ne pas laisser une croûte se former. Pour ce faire, mettez de la crème cicatrisante dès que la plaie n’est plus à vif. On vous recommande le baume Cicaplast de La Roche Posay, qui va permettre une meilleure réparation de la peau en l’hydratant de façon optimale. Ce baume existe en version SPF50+ pour protéger votre cicatrice du soleil. Il est en effet primordial d’éviter au maximum l’exposition aux UV durant la cicatrisation car ces derniers vont jouer sur la pigmentation de la peau et faire ressortir les marques de façon irréversible.
En résumé, ne commettez pas l’erreur de sous-estimer les conséquences d’une atteinte à votre barrière cutanée. Chutes, ampoules, irritations… Elles peuvent ruiner tous vos efforts le jour J. En appliquant quelques gestes simples, vous pouvez limiter les risques, mais aussi les conséquences de ces désagréments.