Bien dormir pour mieux courir : L'impact du sommeil sur la progression des coureurs

En ce mois de novembre qui marque la bascule dans l’heure d’hiver, nous allons nous intéresser au sommeil et à son importance pour les coureurs. Dans ce premier épisode, on revient sur les fondamentaux du sommeil. Comment dort-on ? À quoi sert le sommeil ? C’est à toute ces questions et bien d’autres que le Docteur Yasmine Spitz, psychiatre spécialisée dans le sommeil, va répondre !

Sommeil : comment dort-on ?

Schématiquement, le sommeil est divisé en cycles qui sont eux-même divisés en stades. Une nuit de sommeil n’aura pas un fonctionnement linéaire. Elle se compose de 4 à 5 cycles qui vont se décomposer en stades de sommeil. Les stades de sommeil n’ont pas la même durée en fonction du moment de la nuit.

Généralement, les 2 premiers cycles de la nuit vont comprendre du sommeil lent profond, qui sera absent sur la seconde partie de la nuit. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons tendance à nous réveiller plus facilement et à se souvenir de nos rêves à l’approche du petit matin.

Traditionnellement, on considère qu’il faut dormir environ 8 heures par nuit. Bien sûr, ce chiffre est en réalité une moyenne et varie d’un individu à l’autre. On remarque cependant que peu de personnes sont capables de fonctionner correctement sur du long terme avec moins de 7 heures de sommeil.

Le meilleur moyen de savoir si l’on dort suffisamment, c’est d’observer son état la journée. En cas d’irritabilité, de maux de tête, de fatigue en dehors des heures de digestion, il est fort probable que vous ne dormiez pas suffisamment.

Gérer son sommeil malgré les variations saisonnières

Malgré une tentative de suppression avant le COVID-19, nous sommes toujours calqués en Europe sur le système “Heures d’été / Heures d”hiver”. Le changement d’heure peut influer sur notre sommeil et donc sur notre fatigue.

Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, c’est finalement l’heure d’hiver qui est la plus adaptée à notre rythme de vie. En effet, en été, nous avons tendance à nous coucher plus tard pour profiter du jour qui tarde à tomber. Pour autant, on ne se lève pas plus tard puisque le jour se lève lui aussi tôt et que les horaires de travail ne varient pas avec les saisons.

A contrario en hiver, la tombée précoce de la nuit nous incite à nous coucher plus tôt. Nous avons tendance à augmenter notre nombre d’heures de sommeil, ce qui se révèle bénéfique.

L’importance du sommeil pour les coureurs

Le sommeil est absolument indispensable à la récupération. Or, la récupération est un des piliers de la performance.

En manquant de sommeil, on va avoir tendance à tomber malade, à ne plus progresser voire à se blesser. Et il ne s’agit ici que des effets directs sur les sportifs. On peut aussi citer la prise de poids potentiel du fait du dérèglement des hormones de satiété par exemple.

De plus, le sommeil permet de stimuler le système parasympathique et donc notamment à optimiser notre gestion du stress.

Il stimule aussi la réparation cellulaire. C’est cette dernière qui permet de réparer notre sytème tendineux, osseux et musculaire. En manquant de sommeil, on ne permet pas à notre corps de travailler correctement sa reconstruction à l’issue de l’entrainement.

Le sommeil est donc tout simplement primordial pour la santé physique et mentale du coureur.

 

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