Régimes restrictifs : ce sportif a vu sa peau se couvrir d’étranges plaques jaunes
"Performer mieux, récupérer plus vite, perdre du poids sans perdre de muscle…" Si vous passez du temps sur les réseaux sociaux, impossible d’échapper aux nouvelles tendances alimentaires qui promettent des miracles. Régime carnivore, sans glucides, jeûne intermittent,… des méthodes de plus en plus suivies par les sportifs en quête d’optimisation. Mais à quel prix ? En Floride, un homme adepte d’un régime extrême a vu sa peau se couvrir de traces jaunes suintantes de cholestérol. Oui, vous avez bien lu.
Mais alors pourquoi ces régimes restrictifs séduisent-elles autant ? Quels sont leurs véritables impacts sur la performance et la santé ? Et comment éviter de tomber dans le piège des tendances alimentaires dangereuses ? Décryptage.
Crédits : Konstantinos Marmagkiolis, Jaime Caballero & Cezar Iliescu. JAMA Cardiol., 2025
Nutrition sportive et réseaux sociaux
Sur les réseaux, les régimes miracles poussent plus vite qu’une ampoule après une sortie longue en PUMA . Keto, carnivore, sans glucides, jeûne intermittent hardcore… Autant de tendances alimentaires qui séduisent de plus en plus de sportifs, parfois au détriment de leur santé.
Le dernier cas en date ? Un homme a suivi un régime carnivore strict pendant huit mois et s’est retrouvé avec du cholestérol qui suintait littéralement de sa peau. Oui, vous avez bien lu. Un cas extrême, certes, mais qui met en lumière un problème plus large : ces régimes "révolutionnaires" vendus comme la clé de la performance sont souvent des bombes à retardement pour le corps.
régime magique : quand "optimisation" rime avec restriction
Les sportifs, surtout ceux en quête de progression rapide, sont les cibles parfaites pour ces nouvelles tendances alimentaires. Après tout, qui n’a jamais rêvé d’un hack nutritionnel capable de booster ses chronos sans passer par des séances de fractionné ?
Le problème, c’est que plus un régime est restrictif, plus il a des effets secondaires.
Prenons le régime carnivore, qui fait de plus en plus d’adeptes dans le monde du sport. L’idée ? Ne consommer que des aliments d’origine animale : viande, beurre, œufs, fromage, abats… et basta. Exit les glucides, les légumes, et tout ce qui ne vient pas d’un animal.
Les promesses ? Une perte de poids rapide, une énergie "stable", moins d’inflammation.
La réalité ? Cet homme qui, après huit mois à ne manger que du gras et des protéines, a fini par développer des nodules jaunes suintants de cholestérol sur ses mains et ses pieds. Son taux de LDL (le "mauvais" cholestérol) était monté à 1000 mg/dL, alors que la norme est sous les 200 mg/dL.
Autrement dit : son corps était en train de se noyer sous les lipides.
Des risques invisibles… jusqu’au jour où ça pète
L’erreur que font beaucoup de sportifs avec ces régimes à la mode ? Penser que, parce qu’ils se sentent "bien" au début, c’est une preuve que ça fonctionne sur le long terme.
"Je perds du poids" → Oui, mais est-ce que tu perds de la masse grasse ou du muscle ?
"J’ai plus d’énergie" → Pour combien de temps avant que ton métabolisme ralentisse ?
"Je récupère mieux" → Jusqu’au jour où ton taux de fer, ton métabolisme hormonal et ta santé cardiovasculaire s’effondrent.
Le problème avec les régimes exclusifs, c’est qu’ils ne laissent aucune marge de manœuvre à ton organisme. En supprimant certains groupes d’aliments, tu finis par créer des carences invisibles qui te rattrapent des mois, voire des années plus tard.
Et le plus sournois dans tout ça ? Les premiers mois, on a souvent l’impression d’aller mieux.
Jusqu’au jour où…
Les performances stagnent ou régressent.
Les blessures s’accumulent (manque de collagène, fragilité osseuse).
Les taux hormonaux se dérèglent (coucou le cortisol et la testostérone en chute libre).
Les marqueurs de santé explosent (cholestérol, inflammation, risques cardiovasculaires).
Pourquoi les régimes extrêmes séduisent autant ?
Les régimes extrêmes attirent parce qu’ils jouent sur des mécanismes psychologiques puissants. D’abord, ils promettent des résultats rapides et spectaculaires, répondant au besoin immédiat de contrôle et de changement. Face à des objectifs sportifs ambitieux ou une insatisfaction corporelle, l’idée de suivre une méthode radicale donne un sentiment de maîtrise et de discipline.
De plus, ces régimes véhiculent souvent une notion d’exclusivité : ils donnent l’impression d’appartenir à une élite, à un cercle de personnes "capables de tenir". Enfin, sur les réseaux sociaux, le storytelling autour de ces régimes est savamment construit : avant/après impressionnants, témoignages de succès et simplification des processus renforcent l’effet de preuve sociale, poussant à l’adhésion. Ce cocktail d’instantanéité, d’appartenance et de validation sociale en fait un piège redoutablement efficace, en particulier chez les sportifs en quête d'optimisation et de performance.
Quand l’obsession de mieux manger vire au danger
Derrière ces régimes miracles se cache souvent un besoin d’optimisation extrême. Et c’est là que le piège se referme. Les sportifs, surtout ceux qui veulent progresser vite, tombent facilement dans l’idée que plus c’est strict, plus c’est efficace. Sauf que le corps ne fonctionne pas comme ça.
Les élites ne suivent pas de régimes extrêmes. Pourquoi ? Parce que la performance à haut niveau repose sur la régularité, l’équilibre et l’adaptabilité.
Oui, la nutrition joue un rôle clé. Mais ce n’est pas en supprimant des groupes entiers d’aliments qu’on va plus vite, plus longtemps.
La vraie recette pour durer en sport ?
De la diversité alimentaire → Ton corps a besoin de glucides, lipides et protéines, pas juste d’un seul macronutriment.
Du bon sens → Aucun régime miracle ne transforme un coureur lambda en Eliud Kipchoge.
De l’écoute du corps → Si un régime nécessite de te forcer à l’extrême, c’est qu’il n’est pas viable.
En Résumé : Si c’est extrême, c’est probablement une mauvaise idée
Le cas de cet homme qui a poussé son régime jusqu’à se transformer en machine à exsuder du cholestérol est un exemple extrême, mais il illustre un problème de fond : l’ère des régimes viraux qui prônent la restriction et séduisent de plus en plus de sportifs.
Dans la performance, tout est question d’équilibre. Supprimer des groupes alimentaires complets n’a jamais fait de miracle, et ceux qui le prétendent finiront par en payer le prix tôt ou tard.
Le but, ce n’est pas juste de tenir 6 mois avec une énergie stable. C’est d’être performant, en bonne santé, et durablement résilient.
Alors, avant de vous lancer dans un régime "révolutionnaire", posez-vous la seule vraie question qui compte :
"Est-ce que je pourrais manger comme ça toute ma vie sans exploser en plein vol ?"
Si la réponse est non… vous avez déjà la réponse.
9 Français sur 10 se déclarent stressés selon un sondage OpinionWay. Dans notre société moderne, cette tension permanente est devenue la norme. Et les coureurs n’y échappent pas : mains moites, cœur qui s’emballe, estomac noué dans le sas de départ… Vous connaissez ?