Perte de motivation, lassitude : comment y faire face ?
L’hiver est là. Entre le froid, le manque de soleil ou encore une forme de monotonie dans l'entraînement, le coureur à pied peut vite perdre sa motivation à courir. Alors comment traverser cette période de turbulences ? Quelles sont les choses à mettre en place en matière de prépa mentale ?
Motivation, bonnes résolutions… Quels liens ?
La motivation est ce qui nous pousse à faire quelque chose ou atteindre un but. Il est vrai que l’on parle souvent de la motivation comme de la pièce manquante d’un puzzle qui nous permettrait d’atteindre nos objectifs. La réalité est bien plus nuancée.
Il faut savoir qu’avec l’action arrive la motivation. L’action précède la motivation surtout au début des nouvelles résolutions. Dans les faits, le schéma est toujours à peu près identique : on ne fait pas de sport, mais on a envie de s’y mettre pour des raisons qui nous sont propres. Ça peut être la quête d’une meilleure santé, les bienfaits sur le physique ou encore la recherche d’un meilleur état mental. Mais concrètement, on n’a pas envie d’aller courir. Il fait froid, il fait nuit… Donc finalement, la motivation réside dans l’objectif et non dans l’action en elle-même.
Ce fonctionnement va à l’encontre de ce que le cerveau est programmé pour faire. Ce dernier recherche une récompense immédiate plutôt que différée. Or, si je vais courir, je n’ai pas instantanément le corps que je souhaite ni les effets visibles sur ma santé. En revanche, si je reste chez moi, j’ai l’immédiate satisfaction d’être au chaud, de me relaxer… La récompense est immédiate, mais la contrainte surviendra par la suite avec l’auto-critique négative : je n’ai pas de volonté, je suis nul…
C’est un cercle vicieux car cet auto jugement va contribuer à miner l’estime de nous, la confiance en nous, (je vous renvoie à notre épisode d’octobre sur le sujet !) et donc va diminuer votre capacité à passer à l’action la prochaine fois.
Comment éviter que la perte de motivation ne s’installe ?
Le premier pas c’est donc de s’interroger sur ses causes : à quoi la perte de motivation est-elle due ? Bien sûr, elle est souvent multifactorielle !
Ensuite, je dirai qu’il est essentiel de s’écouter : il faut savoir distinguer la simple flemme d’un désordre plus profond. Si la raison de votre perte de motivation va au-delà de la “flemme”, il faut d’abord résoudre ce volet.
Enfin, il est important de toujours se rappeler que nous sommes responsables de nous-mêmes et que nous disposons d’un libre arbitre. Je peux être dans une phase plus difficile, mais je dispose toujours de la possibilité de faire un choix de passer à l’action, et donc potentiellement d’engager une action qui va me servir, me nourrir. Sachant que nous sommes humains bien entendu, et que nous devons nous rappeler que nous sommes des êtres cycliques: la tristesse, la colère, la peur, le stress… toutes ces émotions qui sont souvent jugées comme négatives ne le sont pas - il n’y a pas d’émotions négatives. Chacune existe car elle a une raison d’être - dans la nature il n’y a pas de hasard ou de fioriture. Tout est utile.
Comment lutter contre la lassitude et la monotonie de l’entrainement ?
Quand on s’ennuie, la question est souvent : qu’est-ce que j’ai envie de changer ? Qu’est-ce qui précisément m’ennuie ? Est-ce la monotonie des échauffements ou même des séances, le cadre du parcours, les gens avec qui je suis, les horaires…
Ainsi on peut se demander ce que nous pouvons changer : Varier les parcours d’entrainements ou les faire à l’envers, modifier ses horaires d’entrainement, en profiter pour faire de la méditation en courant, écouter des livres audios ou des podcasts…
L’idée quand il y a routine ou ennui : comment insuffler de la nouveauté, et où ?