Gestion du temps : 8 conseils pour mieux s’organiser quand on est coureur
Être coureur, c’est apprendre à jongler en permanence avec les entraînements, la vie professionnelle, sociale et familiale. Les journées ne durent que 24h et parfois il devient compliqué de tout concilier. Alors comment organiser son temps pour réaliser un maximum de choses sans avoir l’impression d’être tout le temps pressé ?
Comment savoir si l’on doit revoir sa gestion du temps ?
Il y a différents niveaux à identifier. Tout d’abord, il faut faire la distinction entre l’extérieur et l’intérieur. Autrement dit, est-ce les proches qui signalent une dérive ou est-ce que l’on se sent soi-même en manque de temps en permanence ? Le cercle proche a souvent un regard plus objectif que celui que l’on porte sur soi, d’autant plus lorsqu’on a “la tête dans le guidon”.
Les alertes extérieures : Les proches se plaignent de ne pas avoir de nouvelles ou de ne plus vous voir. Vous manquez des entraînements, vous loupez régulièrement les rendez-vous ou vous les annulez à la dernière minute. Vous négligez votre récupération, votre alimentation, vous perdez/prenez du poids ; vous vous sentez tiraillé constamment et vous n’êtes jamais pleinement dans l’instant
Les alertes internes : Stress et sentiment d’anxiété, tensions musculaires, mal de dos et des douleurs chroniques et somatiques qui apparaissent et ne cessent de revenir. Troubles du sommeil, hypertension, irritabilité ; vous tombez plus facilement malade, vous vous sentez épuisé tant physiquement que nerveusement.
Dans les deux cas, ne pas tenir compte des signaux peut avoir des conséquences dramatiques et aller jusqu’au burn-out.
Gestion du temps pour le coureur : quels impacts ?
Même si vous parvenez à vous entraîner, le manque de temps risque d’avoir des impacts sur tous les autres aspects de votre préparation.
La qualité de votre récupération : il y a de fortes chances que vous en veniez à négliger votre récupération pour ne pas alléger votre entrainement.
L’alimentation, et l’hydratation : piliers de la performance, ils ont tendance à souffrir du manque de temps. Déjeuner sur le pouce, oubli de boire tout au long de la journée…
La charge mentale : elle va créer comme un goulot d’étranglement émotionnel.
L’aspect plus systémique : Manque de soutien des proches qui se sentent sacrifiés, ne comprennent pas, et cela contribue à vous isoler et vous culpabiliser.
Tous ces éléments peuvent impacter considérablement vos performances s’ils ne sont pas identifiés et ne font pas l’objet de mesures.
8 conseils pour une meilleure gestion du temps
1 - La décharge mentale
Prenez un papier et notez tout ce que vous devez faire, pensez devoir faire, voulez faire. Tout ce qui est écrit permet de ne pas être stocké dans votre cerveau.
Vous pouvez ensuite trier tout ce qui est écrit. Cela peut être par domaine (le pro, le perso, le sport par exemple). Vous pouvez ensuite différencier différentes tâches selon leurs fréquences, leurs finalités, leurs objectifs etc…
Vous pouvez utiliser la matrice d’eisenhower pour optimiser votre temps. Il s’agit d’un tableau permettant de classer les tâches entre urgentes/non urgentes et importantes/non importantes. Selon le quadrant dans lequel la tâche est mise, elle est soit à faire, soit à planifier, soit à déléguer, soit à abandonner.
2 - L’établissement d’un calendrier
Mettez en place un calendrier clair, détaillé avec l’ensemble des tâches que vous devez effectuer. Veillez ensuite à vous y tenir ! Cela vous paraitra sûrement difficile au début mais une fois l’habitude prise, vous le suivrez sans effort.
3 - Évitez le multi-tâches
Le multi-tâches est souvent une fausse bonne idée. Se concentrer sur une seule tâche à la fois augmente la productivité et les performances.
Le cerveau n’est pas capable d’être multitaches contrairement à ce que l’on pourrait penser. C’est à dire que ceux qui pensent l’être sont juste très rapides à passer d’une tâche à l’autre. Seulement, cela crée une grande déperdition d’énergie. Il est préférable d’avoir un focus clair, précis pour pouvoir avancer et surtout constater son évolution plus rapidement plutôt que de s’éparpiller.
4 - Déléguer et demander de l’aide
Apprenez à demander de l’aide et à déléguer efficacement. Ne portez pas tout sur vos épaules ! Il est important de ne pas accumuler toute la pression sur vous, de tomber dans des schémas de perfectionnisme avec des injonctions limitantes : il faut que, je dois, je suis fort etc.
Le mieux est toujours d’anticiper, de prévoir. Quand vous sentez que ça commence à être trop, dites le plutôt que d’attendre que le vase déborde avec des conséquences qui peuvent être graves, allant jusqu’à la blessure, à l’aliénation de vos proches, au burn out etc.
5 - Savoir dire “non”
Il est important de poser ses limites pour se préserver et conserver de l’énergie pour soi.
Si cela vous parait difficile, alors posez vous la question : en quoi est-ce difficile pour moi ? Que peut-il se passer si je dis non ?
Prenez ensuite un peu de recul : vous vexez vous quand quelqu’un vous dit non ? Pourquoi les autres le feraient à votre encontre dans ce cas ?
On voit bien qu’en quelques questions on peut remonter sur des problématiques plus profondes autour de la confiance en soi quand les personnes ont du mal à faire respecter leurs besoins et leurs limites.
6 - L’anticipation
Préparez vos tenues de sport la veille, vos repas en amont, programmez vos lessives et automatisez au maximum ce qui peut l’être.
Anticiper, c’est mieux parer à toutes éventualités.
7- Prévoir des temps de repos
Ne comptez pas uniquement sur vos vacances !
Imaginez un athlète qui s'entraîne tous les jours et qui ne se reposerait que pendant les vacances d’été ou de Noël sans jamais prendre de jours de repos en dehors de ça. Et bien il irait droit vers la blessure ! Un sportif a besoin très régulièrement de phases d’assimilation.
Le repos C’EST de l’entrainement, c’est même une phase cruciale qui détermine la qualité et vos performances !
8- Combattre la procrastination
Identifiez les activités non essentielles qui sont trop chronophages pour vous, voire contraignantes ou qui ne vous font pas de bien.
Soyez pleinement lucide sur le temps que vous y consacrez. Par exemple, si vous savez que vous n’arriverez pas à ne regarder qu’un épisode de votre série préférée, ne pensez pas que vous n’y consacrerez que le temps de cet épisode. De la même façon, ce n’est pas parce-que vous passez du temps sur vos réseaux sociaux par tranche de 5 min que le compte ne sera pas énorme à la fin de la journée.