Courir pendant les règles : quelques conseils!
L’impact du cycle menstruel sur le sport féminin a fait l’objet de nombreuses interrogations et d’études. Alors, les règles ont-elles des conséquences sur les performances sportives ? Peut-on courir lorsque l’on a ses règles?
Règles, cycle menstruel: quelques explications
Le cycle menstruel commence le premier jour des règles, se termine le dernier jour avant les prochaines menstruations. Classiquement, on considère qu’il dure entre 25 et 35 jours. Cela reste toutefois indicatif et les variations d’une femme à l’autre peuvent être significatives.
Ce cycle se divise en 4 phases :
La phase menstruelle
Elle correspond à la période des règles. Elle se caractérise par des écoulements de sang et de tissu utérin, mais aussi par des crampes plus ou moins violentes au ventre, des maux de tête, de la fatigue, des ballonnements. Souvent, les règles s’accompagnent d’une perte de motivation pour l’entrainement, d’une certaine irritabilité voire de changements d’humeur. Vous pouvez être fortement tentées de privilégier le canapé et un bon plaid aux baskets.
La phase folliculaire
L’hypophyse sécrète désormais de la FSH, qui stimule les ovaires pour produire des ovules. Ainsi, les niveaux d’œstrogènes et de testostérones augmentent. Ça, c’est pour le volet scientifique. En pratique, votre humeur s’améliore et vous ressentez un regain d’énergie. Votre confiance en vous et même votre libido peuvent augmenter durant cette phase. C’est l’idéal pour faire le plein de motivation et se reconcentrer pleinement sur ses objectifs !
La phase ovulatoire
C’est le moment où un ovule est libéré. Les œstrogènes et la testostérone montent en flèche. C’est souvent une période durant laquelle vous vous sentez légère et prête à relever les défis de l’entrainement. Certaines femmes parlent même d’euphorie !
La phase lutéale
Toutes les « bonnes choses » ont une fin ! Après avoir été au max pendant les deux phases précédentes, les œstrogènes et la testostérone diminuent pour laisser place à la progestérone. C’est durant cette période que peut survenir le syndrome prémenstruel (SPM). Si vous êtes concernées, vous pouvez voir votre peau devenir grasse, vos seins douloureux et votre humeur devenir plus maussade. Certaines femmes sont aussi sujettes aux migraines et à la rétention d’eau, voire à des troubles digestifs et des douleurs articulaires. Le SPM n’est pas à prendre à la légère. Il peut se révéler réellement handicapant et doit être pris au sérieux. Si vous êtes concernées, n’hésitez pas à vous rapprocher de professionnels de santé.
Peut-on courir quand on a ses règles?
Bien évidemment, la réponse est OUI. Physiologiquement, les femmes peuvent courir durant leurs règles. Aucun utérus ne va se décrocher, personne ne va mourir dans d’atroces souffrances. Ça, c’est dit.
Dans les faits cependant, cela peut nécessiter quelques ajustements. Dans une enquête menée auprès de 1 073 participantes au Marathon de Londres en 2015, 30 % des femmes interrogées ont déclaré que leurs règles avaient un impact négatif sur leurs performances en course à pied. Aucune étude scientifique n’a pour l’instant confirmé ce ressenti, mais cela ne signifie pas qu’il doit être ignoré.
Il serait en effet bien réducteur de se contenter d’affirmer que les femmes peuvent s’entrainer normalement durant leurs règles. Certaines pourront continuer à courir tout à fait normalement avec simplement des protections adaptées.
Mais d’autres peuvent avoir beaucoup de difficultés à assumer la charge d’entrainement. Si c’est votre cas, il ne faut surtout pas hésiter à adapter les séances. Vous pouvez par exemple réduire l’intensité, supprimer une séance ou bien la remplacer par un sport comme le yoga, particulièrement indiqué pendant la phase menstruelle. En effet, les crampes et les douleurs abdominales peuvent être atténuées grâce à des exercices de respiration et de mobilité adaptés.
L’important est de rester toujours à l’écoute de votre corps. Si vous ne ressentez aucune gêne, entrainez-vous normalement. Dans le cas contraire, adaptez ! Quoi qu’il en soit, gardez en tête que vos règles ne sont pas une maladie.
Quelques astuces pour courir durant les règles
Lors de la phase menstruelle, les femmes ont des écoulements de sang et de tissus. C’est ce que l’on appelle communément les règles. Ces dernières peuvent s’avérer particulièrement gênantes dans le quotidien et dans la pratique sportive.
Pour continuer à s’entrainer, vous avez plusieurs solutions en fonction de vos préférences. Cups menstruelles, tampons, culottes de règles, serviettes hygiéniques… Tous ces accessoires peuvent vous permettre de vous entrainer sans craindre des écoulements incontrôlables.
Si les crampes abdominales sont douloureuses au point de nécessiter une médication, soyez vigilantes. La prise d’anti-douleurs fausse les sensations à l’entrainement. Ainsi, si vous réalisez un entrainement en haute intensité, essayez de ne pas pousser votre corps trop loin.
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Pensez aussi à vous équiper d’une brassière avec un maintien particulièrement fort si vous éprouvez des douleurs aux seins. Les rebonds engendrés par la course risquent de se révéler très gênants du fait de la sensibilité exacerbée de la poitrine durant cette période.
Enfin, il faut garder en tête que les conséquences de la phase menstruelle ne sont pas uniquement physiques. Les règles et le syndrome prémenstruel sont à prendre sérieusement en considération car ils peuvent avoir une influence importante sur l’humeur. Ainsi, la motivation, la volonté à s’entrainer peuvent être mises à mal. En fonction de l’intensité des changements d’humeur, l’entrainement peut être adapté. Vous pouvez par exemple remplacer une séance d’intensité par un footing tranquille.
Encore une fois, écoutez-vous, et n’ayez pas peur d’adapter vos séances !
Dans cet épisode, nous allons explorer cinq signes parfois cachés, mais révélateurs, d’un déficit en nutriments essentiels.
Les carences nutritionnelles sont souvent sous-estimées dans le monde du sport, et pourtant, elles peuvent avoir des conséquences bien réelles sur la santé et les performances des coureurs à pied. Fatigue persistante, blessures récurrentes, récupération plus lente, ou même troubles de l’humeur… Les carences peuvent se manifester de manière subtile, presque insoupçonnée, et même pire passer inaperçues pendant longtemps.