Vous ne comprenez plus rien aux chaussures de running ? Voici pourquoi (et ce n’est pas de votre faute)
Il fut un temps où choisir une paire de running relevait du bon sens. Une Pegasus chez Nike, une Nimbus chez Asics, une Ultraboost chez Adidas. Point final. Tout le monde savait où il mettait les pieds (littéralement).
Mais ça, c'était avant.
Aujourd’hui, même les coureurs les plus aguerris se noient dans un océan de modèles. Vous pensiez qu’une Vaporfly et une Alphafly étaient destinées au même usage ? Raté. Vous croyez encore que la Bondi est une chaussure de confort ultime ? Pas si simple. Et chez Asics, vous avez bien compris la différence entre une Metaspeed Sky+ , une Edge+ et une Magic Speed ? Non ? Vous n’êtes pas seuls.
Dans cet article, on décrypte cette explosion des gammes, pourquoi elle pose problème et comment certaines marques commencent enfin à faire le ménage.
La multiplication des gammes : trop, c’est trop
On va poser le contexte : Chez Nike, on a eu les Invincible, Infinity, Vomero, Pegasus, Alphafly, Winflo, Vaporfly… Quelle différence claire entre certains modèles ? Pourquoi garder une Vomero quand l’Invincible est censée offrir un amorti supérieur ? la Nike React Infinity Run a été conçue pour diminuer les blessures, a été discrètement reléguée au second plan.
Chez Asics, même confusion. Trois chaussures carbone concurrentes dans leur propre gamme : Metaspeed Sky+, Metaspeed Edge+, Magic Speed. Chacune promettant un "profil de foulée spécifique", mais honnêtement, qui sait vraiment s’il doit prendre une Sky ou une Edge ?
Et chez HOKA, la Bondi, chaussure emblématique du confort maximal, existe désormais en trois versions : Bondi, Bondi X, Bondi SR. Pourquoi ? Qui en avait besoin ? Mystère.
Le pire dans tout ça ? S’attacher à un modèle et le voir disparaître sans préavis. Vous avez trouvé la chaussure parfaite après des mois d’essais ? Dommage, la marque a décidé qu’elle n’avait plus sa place dans la gamme. La Invincible, la Pegasus Turbo chez Nike, les Sonic Accelerate chez Salomon, certaines New Balance FuelCell… Autant de modèles appréciés qui ont disparu ou dont la dernière version n’a plus grand-chose à voir avec l’originale.
Et pendant ce temps, de nouveaux modèles sortent chaque année, rendant l’offre encore plus illisible.
Crédit : runrepeat
MAIS Pourquoi cette explosion des modèles ?
La question qu’on se pose tous, c’est pourquoi ? Pourquoi diable les marques nous font-elles subir cet enfer logistique à chaque renouvellement de gamme ?
Le marketing adore la nouveauté
Plus il y a de modèles, plus il y a de lancements. Et la nouveauté fait vendre, des tests, des médias et influenceurs qui s’extasient sur "la chaussure Game Changer" (jusqu’au mois suivant).Les marques veulent occuper tout l’espace
L’idée est simple : ne laisser aucun trou dans la gamme. Que vous soyez coureur lourd, léger, attaquant talon, médio-pied, adepte de la mousse réactive mais pas trop, amateur de plaques carbone mais pour l’entraînement, ou juste un gars qui court pour le plaisir, il y a forcément un modèle pour vous.Le running est devenu un marché ultra-concurrentiel
Avec l’arrivée d’une ribambelle de nouvelles marques, les historiques comme Adidas et Asics ne peuvent plus se contenter de deux modèles iconiques. Ils doivent multiplier les références pour ne pas laisser de place aux autres.
Résultat ? Un catalogue qui ressemble plus à une carte de restaurant asiatique qu’à une gamme de chaussures.
Nike a compris le problème (et tente de le corriger)
Crédit : Nike / Nouvelle gamme Road Running
Face à la complexité croissante du marché, Nike a pris une décision radicale : simplifier son offre pour la rendre plus lisible. Parce que oui, si même les passionnés de running s’arrachent les cheveux devant la diversité des gammes, imaginez ce que doit ressentir un coureur du dimanche en quête de sa nouvelle paire.
Le constat était simple : trop de modèles, trop de choix, trop d’indécision. Un problème qui, au final, pouvait freiner l’acte d’achat. Pour répondre à ce défi, Nike a totalement repensé son approche, en concentrant désormais sa gamme running autour de trois modèles clés :
Nike Pegasus : la chaussure polyvalente, pour tous types d’entraînements.
Nike Vomero : le confort et l’amorti maximal, notamment pour les longues distances.
Nike Structure : l’option stable et sécurisante, idéale pour ceux qui recherchent du soutien.
Mais ce n’est pas tout. Nike ne se contente pas de réduire le nombre de modèles, la marque va encore plus loin en déclinant chaque chaussure en trois versions distinctes : Classique (version standard) , Plus (une version amélioré) et Premium (l’innovation poussée au max) .
Nike applique ici une logique bien connue dans la tech. Prenez Apple : chaque iPhone existe en trois versions : standard, Pro et Pro Max. Même design, même ADN, mais des caractéristiques et un prix qui montent en gamme.
Une stratégie simple à comprendre, qui permet aux coureurs de choisir selon leurs besoins et leur budget, sans se perdre dans un catalogue trop vaste.
la lisibilité, un enjeu clé pour les marques
Le marché du running a explosé et avec lui, l’offre s’est complexifiée à outrance. Ce qui était autrefois limpide est devenu un véritable casse-tête pour les coureurs. Aujourd’hui, même les experts doivent passer des heures à décrypter les différences entre les modèles.
Mais ce modèle est-il viable sur le long terme ?
Nike semble déjà amorcer un retour à plus de simplicité. Les autres suivront-ils ? On croise les doigts.
Et vous, vous comprenez encore quelque chose aux gammes actuelles ? Dites-le-nous en commentaire !
Il fut un temps où choisir une paire de running relevait du bon sens. Une Pegasus chez Nike, une Nimbus chez Asics, une Ultraboost chez Adidas. Point final. Tout le monde savait où il mettait les pieds (littéralement).
Mais ça, c'était avant.