Trouvez votre “Pourquoi tu cours” : Le secret de Fabien Olicard pour rester motivé sans jamais abandonner
Qu’est-ce qui vous pousse à enfiler vos baskets, même après une journée épuisante ? Que ce soit pour atteindre la ligne d’arrivée d’un marathon ou simplement reprendre l’entraînement, votre « pourquoi » est bien plus qu’une réflexion. C’est votre boussole intérieure, le moteur de votre persévérance.
Dans cet article, Fabien Olicard, expert en haute performance mentale, nous aide à identifier et cultiver ce puissant levier de motivation pour faire de chaque course – et de chaque défi – une victoire personnelle.
L’importance de rapidement connaître son « pourquoi »
Dans tout projet ambitieux, comme courir un marathon ou battre un record personnel, la première étape cruciale est de définir son « pourquoi ». Pourquoi voulez-vous courir ? Pour vous surpasser ? Vous prouver quelque chose à vous-même ou à autrui ? Réaliser un rêve enfoui ? Plus cette question trouve une réponse profonde et sincère, plus elle deviendra un ancrage solide face aux défis « au bout de plusieurs pourquoi tu vas entrer dans la profondeur des choses et comprendre comment mentalement tu veux y arriver ».
Comme l’explique Fabien Olicard, se poser plusieurs fois la question à soi-même permet de creuser au-delà des motivations superficielles. « Je veux courir un marathon » peut être la réponse initiale, mais en allant plus loin — « Pourquoi ce marathon ? Pourquoi cette distance ? », on touche à des aspirations plus fondamentales. Cet ancrage est essentiel, car il offre une raison de continuer lorsque la motivation s’épuise face aux difficultés.
Constatez votre avancée et soyez-en fier
Une fois le « pourquoi » clarifié, un autre élément clé pour maintenir la motivation est de mesurer ses progrès et de les valoriser « Par exemple dans ma prépa marathon, ma grande fierté et mon point de mesure c’était de maintenir mes trois entrainements par semaine, qu’il pleut, qu’il vente, qu’il neige. Quitte à baiser le volume ou l’intensité de l’entrainement » car en effet, dans une préparation physique ou mentale, chaque étape franchie compte : un premier 5 km sans s’arrêter, une semaine d’entraînement sans faute, ou même un jour où l’on a réussi à surmonter sa procrastination pour sortir courir. Ces petites victoires ne doivent pas être minimisées.
Fabien Olicard insiste sur l’importance de constater l’avancement, même par de petits marqueurs. Noter ses séances, cocher des cases ou visualiser sa progression dans un carnet sont des moyens simples mais puissants de maintenir l’élan. La satisfaction de voir que l’on avance nourrit un cercle vertueux : plus on progresse, plus on est fier, et plus on est motivé à continuer.
La régularité, ciment de la persévérance
Il y a cette phrase qui dit « Régularité est supérieur à volume et volume est supérieur à vitesse ».
Elle est tout à fait réelle, notamment quand la motivation initiale et les progrès ne suffisent pas toujours. La clé pour maintenir le cap réside dans la régularité. « Quand l’alchimie mentale aura disparue, c’est la régularité qui vous aidera à maintenir votre objectif ».
Intégrer des séances d’entraînement dans son agenda, comme des rendez-vous inamovibles, permet de créer une habitude qui devient progressivement naturelle.
Fabien Olicard rappelle que la régularité transcende le volume ou l’intensité : peu importe la performance d’une séance, l’essentiel est de l’avoir faite. Chaque entraînement renforce non seulement le corps, mais aussi l’esprit en réaffirmant son engagement envers son « pourquoi ». En répétant ces efforts, semaine après semaine, on tisse une chaîne d’habitudes qui devient difficile à rompre.
Rester connecté à son « pourquoi » pour avancer
Le « pourquoi » est une force intérieure qui donne du sens aux efforts, même les plus difficiles. En prenant le temps de le définir, en valorisant chaque étape franchie, et en s’appuyant sur une régularité implacable, il devient possible de dépasser ses limites. La course à pied, comme tout défi personnel, n’est pas qu’une question de kilomètres ou de chronos. C’est une quête intérieure où l’on apprend à se découvrir et à se surprendre, un pas après l’autre, guidé par son « pourquoi ».
Et vous, quel est votre pourquoi ?
On l’a tous remarqué. Il y a ceux qui, même sous la pression, restent impassibles, comme si rien ne pouvait les atteindre. Et puis il y a ceux qui stressent dès qu’une course approche, qui passent une nuit blanche avant une compétition ou qui ressentent un véritable poids mental au quotidien. Pourquoi cette différence ? Pourquoi certains gèrent mieux le stress que d’autres ?