Les sports complémentaires à la course à pied

Que ce soit pour varier leurs activités sportives ou pour optimiser leurs progressions, de nombreux coureurs souhaitent pratiquer des sports complémentaires à la course à pied. Quels sports pratiquer et qu’apportent-ils ? Existe-t-il des sports à éviter ? Quelques explications…      

Renforcement & musculation: les indispensables

Le renforcement musculaire joue un double rôle auprès des coureurs. 

Lorsqu’il est inclus dans une préparation de course, le renforcement est souvent directement axé sur la performance. Les exercices vont vous aider à travailler les muscles qui entrent en action lors de la course. Ce sera par exemple le cas des squats, fentes, mais aussi du gainage qui permet un meilleur transfert d’énergie entre le haut et le bas du corps. 

A contrario, la musculation peut être un véritable sport à part entière. C’est d’ailleurs aussi le cas du crossfit. Il ne s’agit dès lors pas de devenir plus performant en course à pied mais de développer sa musculature de façon autonome. Par souci esthétique ou simplement par attrait pour ce sport, il n’est pas rare de voir des coureurs pratiquer des exercices de musculation pour développer les muscles du haut du corps.

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Cette approche autonome peut toutefois s’avérer bénéfique dans le cadre de la pratique de la course à pied. En effet, développer les muscles du haut du corps permet de favoriser un équilibre qui sera salvateur pour le coureur. La course induit des mouvements répétitifs qui peuvent d’une part, être traumatisants pour certaines chaînes musculaires et d’autre part, laisser d’autres chaînes de côté.  En pratiquant de la musculation indépendamment du souci de performance en course à pied, on harmonise finalement le corps. Cela peut permettre de diminuer le risque de blessures. 

Cyclisme et natation: les grands classiques

Le cyclisme et la natation sont les deux sports les plus pratiqués par les coureurs en complément ou à côté de la course à pied. 

Tout d’abord, le cyclisme est considéré comme l’allié incontournable du coureur. Pratiqué en cas de blessures, dans le cadre de la préparation d’un triathlon ou par simple plaisir, il devient de plus en plus présent. 

Ce sport est d’ailleurs plébiscité par les adeptes de l’entrainement croisé qui voient en lui le meilleur complément à la course. Les confinements successifs et leurs restrictions ont d’ailleurs vu de nombreux coureurs opter pour le home-trainer pour se maintenir en forme. Si les bienfaits du vélo sur l’endurance et les chaines musculaires sollicitées en course à pied sont indéniables, « rouler » ne remplace pas une sortie longue. En effet cette dernière, en plus du travail musculaire, permet de préparer le corps aux chocs successifs induits par la course à pied. Alors complément oui, remplacement non ! 

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Concernant la natation, il s’agit là aussi d’un sport d’endurance particulièrement conseillé aux coureurs. Cette fois, l’effort parait bien différent que celui induit par la course à pied. Respiration, synchronisation des mouvements, tout cela toutefois peut s’avérer bénéfique en dehors du bassin. Sans parler de la musculation du haut du corps qui sera un véritable atout pour améliorer notamment votre vitesse de course. 

Enfin, nager peut vous aider à mieux récupérer grâce à l’action de l’eau sur les muscles. En cas de fatigue, la natation sera donc une bonne alternative pour ménager les articulations tout en restant actif. Il suffira d’adapter l’intensité au but désiré. 

Yoga et étirements dynamiques: les oubliés

Le yoga est un sport qui comporte de nombreux avantages insoupçonnés pour les coureurs. Longtemps boudé par les pratiquants de course à pied, le yoga permet pourtant de travailler les muscles stabilisateurs, primordiaux mais souvent oubliés lors de séances de musculation classique. Il est aussi l’allié des articulations malmenées des coureurs et permet d’améliorer la posture et le mouvement de course en apprivoisant son corps. 

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Mais le yoga n’est pas uniquement synonyme de renforcement musculaire. Il permet aussi de pratiquer des étirements dynamiques. Ces derniers assouplissent les muscles et réduisent les risques de blessure. 

Enfin, au-delà des bienfaits physiques, le yoga permet de s’apaiser mentalement. Il peut ainsi être particulièrement utile dans le cadre d’une bonne préparation mentale. 

Attention toutefois, du fait du travail d’étirement profond induit par la pratique du yoga, mieux vaut réserver sa pratique à des jours éloignés des entrainements intenses. 

Les sports à éviter 

Il n’est pas question ici d’interdire certains sports aux coureurs ! Simplement, certains peuvent s’avérer contre-productifs si vous souhaitez performer en course à pied. C’est le cas quand vous vous lancez dans une préparation en vue d’une compétition. 

Les sports comme le football ou le rugby par exemple peuvent être extrêmement traumatisants pour les articulations. Avec des changements de direction brusques et des accélérations intenses, les matchs peuvent engendrer des blessures. C’est particulièrement vrai lorsque le coureur suit une préparation intense comme la préparation d’un marathon. 

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Par ailleurs, s’il est question de sports « complémentaires » à la course à pied, il est important de noter que certains n’apporteront aucun bénéfice notable. C’est notamment le cas des sports de combat comme le judo. Cela ne signifie bien évidemment pas que ces sports ne sont pas intéressants à pratiquer ! Seulement, ils ne vous apporteront rien en tant que coureur. 

 

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