En immersion avec l’Équipe de France - Au coeur des séances à haute intensité
Après plusieurs jours d'acclimatation, afin de s'adapter à l'altitude et aux conditions climatiques particulières de l’Afrique du sud, les athlètes de l’Équipe de France sont maintenant prêts à s'attaquer à des séances d'entraînement à très haute intensité. Et ils n’ont qu’une idée en tête : donner le meilleur d’eux-mêmes.
Les spécificités de l’entrainement à haute intensité en altitude
Le centre d'entraînement est situé à 1500m d'altitude. Cela a un impact significatif sur les sportifs. À mesure que l'on monte, la pression atmosphérique diminue et avec elle, la concentration en oxygène disponible. A cette hauteur, les athlètes peuvent faire face à un manque d'oxygène. Ici on s'essouffle plus vite, certains coureurs peuvent ressentir des maux de tête, de l'insomnie et des troubles digestifs.
Pour faire face à ces défis, le corps doit s'adapter en augmentant la production de globules rouges, afin d'améliorer le transport de l'oxygène vers les muscles et les organes. Cette adaptation prend du temps et nécessite une approche progressive de l'entraînement.
Mais si cette acclimatation est correctement gérée, les coureurs peuvent bénéficier d'une meilleure endurance lorsqu'ils redescendent en plaine.
Pour s’assurer de l’état de forme des athlètes, la Fédération Française d'Athlétisme bénéficie de l’expertise de spécialistse en monitoring et DATA. Grâce à ces experts, les athlètes bénéficient d’un monitoring de leurs séances d'entraînement. Ils utilisent une panoplie d'outils technologiques, pour suivre l'état de forme des athlètes en temps réel. Les données recueillies permettent d'évaluer l'efficacité des séances et leurs assimilations.
Ces données permettent aux entraîneurs d'adapter les séances d'entraînement en fonction des besoins spécifiques de chaque athlète, afin d’améliorer aussi bien leurs performances mais aussi leur bien-être général.
En immersion : la séance de Djilali Bedrani entre imprévus et persévérance
Djilali Bedrani est spécialiste du 3000m steeple, une épreuve emblématique et spectaculaire de l’athlétisme. Il s’agit d’une discipline technique sur 3Km, avec de nombreux changements de rythmes imposés par le franchissement de cinq barrières tous les 400 m dont une barrière avec un bassin rempli d’eau appelée “rivière”.
Djilali est prêt à entamer sa séance avec ses coéquipiers. Ils vont s’élancer sur plusieurs enchainements de 600m steeple et 300m plats. Leurs visages sont marqués par la détermination et la concentration, conscients de l'enjeu que représente ce premier entraînement spécifique pour leur préparation.
Cependant, à quelques minutes du départ, une averse et un orage se sont invités sur la piste ce qui à contraint les entraîneurs à prendre une décision : annuler ou adapter.
Chaque sportif, quel que soit son niveau, peut faire face aux imprévus. Les bons athlètes doivent savoir s'adapter à toutes sortes de situations, qu'il s'agisse de conditions météorologiques défavorables, de problèmes logistiques ou de blessures.
Cette capacité à rebondir est un atout majeur dans le haut niveau. Elle leur permet non seulement de rester concentrés sur leurs objectifs, mais aussi de développer leur résilience et leur force mentale.
En immersion avec Charlotte Pizzo : la redoutable séance dite “spé 400”
Bien qu’elle soit spécialiste du 800m, nous retrouvons Charlotte Pizzo alors qu’elle s’apprête à s’élancer avec sa coéquipière sur une séance dite spécifique 400m. Ces séances sont redoutables : Charlotte va devoir mettre du rythme, de la vitesse, tout en conservant un bon placement.
C’est ce que nous confie son coach : ce qui est recherché ici, c’est la vitesse certes, mais aussi le travail de la technique. Les coureuses devront privilégier un rythme peut-être un peu moins soutenu mais ne pas se désunir durant la séance. Facile à dire bien sûr !
Avec l’altitude, la douleur et l’essoufflement se font plus rapidement sentir. Charlotte va devoir oublier son ressenti et se concentrer sur ses objectifs et sa technique. Se forger un mental, savoir résister à la douleur et continuer même quand le lactique en vient à boucher les oreilles… C’est ça, la force des futures championnes.
La progression en course à pied est un sujet stratégique pour bon nombre de coureurs.
Qui ne s’est jamais demandé : “Jusqu’où puis-je vraiment aller ?”
Si les notions de génétique, d’âge ou de temps à consacrer à l’entraînement sont souvent citées comme des barrières, la réalité est bien plus nuancée. En effet, notre potentiel est généralement bien plus grand que ce que nous croyons.
Mais alors, pourquoi tant de coureurs stagnent-ils malgré leur motivation et leurs efforts ?