Comment se construire un mental de champion?

L’expression « avoir un mental de champion » revient régulièrement au cours des discussions des sportifs, notamment de ceux qui se lancent dans la préparation d’un marathon. Mais comment se construire un mental de champion ? Quelques explications… 

1- Qu’est-ce que le mental ?

Cette question peut paraître anodine tant la réponse vous semble de prime abord évidente. Mais si l’on s’y penche un peu plus, on constate que finalement, le mental au sens sportif du terme ne fait l’objet d’aucune définition claire. 

C’est la raison pour laquelle on peut souvent l’entendre à tort et à travers au détour de conversations sur les performances et contre-performances des athlètes. 

Mais finalement, qu’est-ce que le mental ? Makis Chamalidis, docteur en psychologie et spécialiste de la préparation mentale en France, donne une définition assez pertinente : selon lui, le mental s’articule autour de la performance mentale. Cette dernière consiste à exprimer son talent sous pression et dans la durée. 

En effet, la performance mentale suppose de parvenir à travailler son mental à l’entrainement certes, mais aussi lors des compétitions de façon à pouvoir en tirer un réel bénéfice. Il ne s’agit pas de travailler uniquement pour le jour de votre compétition. C’est donc bien une construction de longue haleine qui permet aux sportifs de tirer le maximum de leurs capacités. 

2- Comment se construire un mental de champion ?

Le mental se construit: il n’est pas inné et est donc le fruit d’un travail permanent. La performance mentale peut ainsi être développée par l’apprentissage et le travail. 

Cependant, ce n’est pas pour autant que la construction d’un mental de champion est chose aisée et réalisable par tous ! Ce travail suppose une faculté d’apprendre et surtout, d’apprendre à apprendre. C’est là que les choses peuvent parfois se compliquer. 

En effet, il est ici question d’intelligence émotionnelle. Cette dernière n’est pas la même pour tous, si bien que chaque individu ne part pas avec les mêmes prédispositions à l’apprentissage et avec la même appétence à l’idée d’acquérir de nouvelles compétences et de nouvelles connaissances. C’est à ce moment qu’une fracture se produira entre les sportifs naturellement enclins à apprendre et les autres, qui éprouveront plus de difficulté à construire un mental de champion. Il en va de même pour la faculté à pratiquer son auto-critique, souvent très présente chez les sportifs de haut niveau et qui n’est pas à la portée de tous. 

Malgré tout, quelle que soit l’intelligence émotionnelle du coureur qui décide de se lancer sur marathon, la première étape pour entamer la construction mentale est de répondre à son pourquoi. Pourquoi avez-vous décidé de courir ce marathon? Donnez du sens à votre objectif et gardez ce pourquoi à l’esprit tout au long de votre préparation et de la compétition. 

Ensuite, il est important de se constituer un environnement favorable. Parlez de votre projet autour de vous, expliquez le et soyez clairs sur les conséquences que ce défi aura sur les prochains mois de votre vie. Pensez aussi à vous entourer de quelques personnes bienveillantes qui constitueront un soutien sans faille durant la période de préparation. Vous vous lancez dans une formidable aventure qui comportera, soyez-en sûrs, son lot de difficultés. Veillez donc à obtenir l’assentiment de votre entourage afin de pouvoir vous concentrer sur ce qui, à ce moment précis, sera le plus important : votre préparation. 

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3- Le mental: l’indispensable du futur marathonien?

Le marathon est une discipline extrêmement exigeante qui suppose une bonne préparation. On ne se lance pas sur cette distance par hasard: il faut avoir un plan et le suivre à la lettre. 

C’est là que l’autodiscipline entre inévitablement en jeu. Le mental est donc bel et bien indispensable pour tout futur marathonien car c’est en partie grâce à ce dernier que vous parviendrez à garder une discipline de fer pour suivre votre plan sans vous poser de question. 

Vous devez impérativement avoir un objectif à chaque entrainement et vous donner les moyens d’y parvenir, notamment en sortant de votre zone de confort. Cela suppose un travail sur la mobilisation de ressources mentales qui vous permettront de tout mettre en place pour atteindre vos objectifs. 

Enfin, le marathon est étroitement lié à l’idée de souffrance. Alors oui, vous allez souffrir. Et vous ne prendrez certainement pas du plaisir au sens primaire du terme tout au long de votre préparation. C’est là que le fameux pourquoi que nous évoquions plus haut prend son importance. En gardant en tête les raisons profondes qui vous poussent à vous lancer dans cette aventure, vous parviendrez à ouvrir la porte aux plaisirs secondaires, qui surviennent une fois l’entrainement validé ou la ligne d’arrivée passée. C’est ce qui pourra vous permettre de passer au-dessus de la souffrance instantanée. 

4- Performance mentale et compétition 

« Entrainement difficile, course facile »: et si ce n’était pas si simple? On entend beaucoup parler de ces coureurs qui ont la chance de pouvoir se transcender durant les compétitions. Ceux qui passent la ligne d’arrivée en disant qu’ils ne pensaient pas être capables d’une telle performance, qu’ils sont heureux de leur course et prêts à remettre ça. 

Mais il y a les autres… Ceux qui sont paralysés le jour J, qui ne parviennent pas à mener leur course comme ils l’entendent, qui parfois abandonnent et doivent ensuite vivre avec ce qu’ils considèrent comme un cuisant échec. Comment éviter ce douloureux écueil ? 

Il n’y a pas de secret, cela se travaille en amont. Vous devez, lors de vos entrainements, anticiper les pensées parasites et la gestion de la douleur et apprendre à composer avec ces éléments. Encore une fois, le pourquoi sera un allié précieux. Si vous avez bien en tête la raison qui vous pousse à embrasser ce défi qu’est le marathon, vous pourrez plus facilement chasser les pensées parasites qui ne manqueront pas de survenir durant la compétition. 

Pour finir, gare à la quête de perfection ! L’entrainement est fait pour travailler la technique, peaufiner des points précis qui vous serviront en compétition: foulée, respiration etc… Mais ne tombez pas dans la recherche de la perfection à tout prix le jour de votre marathon. Il est impossible d’avoir un absolu contrôle sur tout. Vous n’êtes jamais à l’abri d’un désagrément imprévisible qui va nuire au bon déroulement de votre course. Cependant, ce n’est pas parce-qu’elle n’est pas la course parfaite qu’elle ne vaut pas la peine d’être courue ! 

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